Défaillances d’entreprises : inquiétudes de l’IFEC
Suite aux résultats des élections législatives, Christophe Priem, Président de l’Institut français des experts-comptables (IFEC), s’inquiète de la situation financière des entreprises. Il souhaite la mise en place d’une simplification administrative pour redonner de la confiance aux entreprises.
Deux ans après les premières attributions des prêts garantie par l’État (PGE), destinés à aider les entreprises durant la pandémie de Covid-19, Christophe Priem, s’interroge sur l’évolution de la trésorerie des entreprises. Il s’alarme des possibles défaillances de plusieurs d’entre elles. En effet, ses plus grandes inquiétudes vont aux entreprises en grande difficulté avec le remboursement des PGE. Il pense principalement aux secteurs les plus affectés durant la crise comme le tourisme ou l’événementiel. De plus, il insiste aussi sur le fait que ces difficultés vont impacter les entreprises désirant investir.
Un seul mot d’ordre pour éviter les défaillances : la prévention
Christophe Priem rappelle que les entreprises peuvent choisir de différer le remboursement d’un an. C’est ce qu’a acté le gouvernement avec la Fédération bancaire française. Les entreprises en faisant la demande, pourront bénéficier d’un délai supplémentaire d’un an pour commencer le remboursement de leur PGE. Ceci sera valable quelles que soient leur activité et leur taille.
Une entreprise ayant souscrit un PGE en avril 2020, mais ne pouvant démarrer le remboursement en avril 2021, peut demander une prolongation d’un an et démarrer le remboursement en avril 2022. Les entreprises peuvent également choisir de rembourser une partie du prêt la première année et le reste en un, deux, trois, quatre ou même cinq ans. Christophe Priem souligne l’importance de la sensibilisation des dirigeants aux différents mécanismes préventifs. Les négociations avec les créanciers doivent être faites en amont. Ainsi, il estime que « 70% des entreprises » arriveraient à avoir une meilleure gestion de leur situation financière.
Une demande : plus de stabilité
Les entreprises vont aussi être soumises à une recrudescence des contrôles de l’Urssaf. Rappelons qu’en mars 2020, au début de la crise sanitaire, l’Urssaf avait fait preuve de souplesse en suspendant les recouvrements obligatoires. Cependant, cette tolérance semble avoir pris fin définitivement. Depuis mai, l’Urssaf a commencé à inspecter les documents internes des entreprises pour s’assurer de l’attribution des aides et d’éventuelles fraudes au chômage partiel.
En conclusion, l’Institut français des experts-comptables attend une véritable simplification administrative pour redonner confiance aux entreprises.
L’Equipe Novances Gestion Finances
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